L'assurance-vie est un placement financier privilégié en France, offrant à la fois une épargne sécurisée et des avantages fiscaux non négligeables. Cependant, la question de l'imposition peut s'avérer complexe. Elle dépend de plusieurs facteurs, tels que la date des versements, la durée du contrat et le montant des fonds investis. En principe, seuls les gains réalisés sont imposables lors des rachats, et après huit ans, il est possible de bénéficier d'une exonération partielle d'impôt sur le revenu.
Les contrats d'assurance-vie établis avant le 27 septembre 2017 jouissent d'une fiscalité avantageuse, où les bénéfices sont taxés via un prélèvement forfaitaire libératoire dont le taux dépend de la période de possession du contrat. Pour les contrats de moins de quatre ans, le taux imposable pour le bénéficiaire d'une assurance vie est de 35 %, augmenté des prélèvements sociaux de 17,2 %. Ce taux diminue à 15 % pour les contrats détenus entre quatre et huit ans, avec les mêmes prélèvements sociaux. Au-delà de huit ans, le taux favorable de 7,5 % s'applique, en plus des prélèvements sociaux. Cependant, depuis le 27 septembre 2017, les versements récents sont assujettis à une imposition forfaitaire unique de 30 %, bien que les contrats de plus de huit ans bénéficient d'un taux réduit de 7,5 % si les versements sont inférieurs à 150 000 euros. Cette évolution fiscale incite à une planification stratégique des investissements en assurance-vie, favorisant une vision à long terme pour optimiser les avantages fiscaux. Ainsi, les épargnants sont encouragés à maintenir leurs investissements sur une durée prolongée, profitant d'une imposition allégée après huit ans, particulièrement pour les contrats qui restent en deçà du seuil de 150 000 euros. Cette structure fiscale vise à récompenser l'épargne à long terme, tout en adaptant la législation aux besoins actuels des contribuables.
La fiscalité de l'assurance-vie en matière de succession est conçue pour faciliter la transmission des capitaux après le décès de l'assuré. Les versements effectués après le 13 octobre 1998 et avant les 70 ans de l'assuré permettent à chaque bénéficiaire assurance vie de recevoir jusqu'à 152 500 euros sans droits de succession. Pour les montants supérieurs, un barème progressif s'applique : 20 % d'imposition pour la tranche entre 152 501 et 700 000 euros, et 31,25 % au-delà de 700 000 euros. Des situations particulières, telles que le licenciement avec inscription comme demandeur d'emploi, la cessation d'activité non salariée à la suite d’une liquidation judiciaire, le départ en retraite anticipée ou l'invalidité de 2e ou 3e catégorie, ouvrent droit à une exonération fiscale lors du retrait ou de la clôture du contrat. De plus, depuis l'adoption de la loi TEPA en 2007, le conjoint survivant ou le partenaire lié par un PACS bénéficie d'une exonération totale sur les capitaux reçus. Cette structure fiscale encourage la prévoyance et offre une protection financière aux bénéficiaires, tout en intégrant des mesures de soutien en cas d'aléas de la vie, renforçant ainsi le rôle social de l'assurance-vie.